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Deerhoof + Papaye + Bras-Man

Bain de jouvence et turbulences de noise imprévisible, de pop incontrôlable et insolite où expérimentation et légèreté cohabitent magnifiquement. En onze albums, Deerhoof s’est imposé comme une formation aussi unique qu’essentielle dans l’océan du rock indé US. Expérimentateur chevronné, le groupe de Portland refuse depuis toujours les boîtes dans lesquelles on souhaite le ranger. Le noyau dur construit autour de la folle machine rythmique Greg Saunier (batterie) et de la fausse candeur de Satomi Mtasuzaki (chant, basse, chorégraphies) développe une pop dada, barrée, qui repose pourtant sur des appuis solides (noise, prog, jazz) et s’est fortement renforcée à l’ajout d’un deuxième guitariste (Ed Rodriguez, échappé de Gorge Trio) en appui de John Dieterich. Sortir des canons de la pop pour mieux les neutraliser dans un incendie de couleurs, tel pourrait être le credo de Deerhoof, machine scénique jouissive qui marche au bord du vide sans jamais perdre l’équilibre.

Constitué de membres de Pneu, Room 204 et Komandant Cobra, Papaye sait se montrer perturbant. Pop bien juteuse qui lorgne vers les mélodies Bontempi de Deerhoof, qui calcule vite et juste comme les premiers Don Caballero et qui laisse un arrière-goût surprenant et irrésistible à la US Maple.

Bras-Man est un groupe de math-rock issu de la foisonnante nébuleuse Toile Blanche (association chelloise). Leurs influences sont à aller chercher du côté des illustres Lightning Bolt, de quoi s’attendre à un maëlstrom sonore savoureusement indigeste.