Tété en solo + Yom From Mars
Tété a creusé profondément, loin après les dernières certitudes, pour écrire un disque. Et il n’est pas remonté les mains vides. Il a trouvé quelque chose qui le raconte mieux peut-être que tout ce qu’il avait tenté auparavant. « Nu Là-Bas », son cinquième album, est le fruit de cette introspection.
Comme à son habitude Tété gronde, bondit, explore, emmène, choisit ses couleurs, il a l’art de l’authenticité, celle qui est capable de noircir une piste de danse
comme de convoquer une larme, discrète et précieuse. Entre pop, folk, doo-wop, rock, blues, bayou fiévreux et distorsion salutaire, Tété a tracé des lignes sur un globe qui n’appartient qu’à lui, de l’Afrique à la Martinique, des États-Unis à Bordeaux jusqu’à Saint-Dizier, en Champagne-Ardenne, terre qui l’a vu grandir. On savait qu’il pouvait écrire des perles aux mélodies imparables (« À La Faveur De l’Automne »). On n’ignorait pas que quand il partait en tournée, les fans étaient systématiquement au rendez-vous (plus de 1000 concerts à travers le monde et 500 000 albums vendus). On l’avait vu aussi à la télévision accompagné d’André Manoukian, dans l’émission “Tété Ou Dédé” sur France 5, où il était question de croiser les genres et les destinations, sa musique en a bénéficié, aucun doute. On n’avait pas oublié ses duos avec, au choix, Imany, Ziggy Marley ou Irma. Tété dépasse les époques et les chapelles, à la fois animal et classe, un artisan remarquable.
Yom From Mars, seul en scène, écrit ses chansons comme des saynètes extraites du monde qui l’entoure. Il y dépeint une société qui évolue sans jamais prendre le temps de s’arrêter. Il parle d’Amour aussi. Pour sa femme, son fils. Faire une pause, prendre du recul, rêver mais danser aussi : c’est ce que tente de faire ce musicien à la voix rappelant Jeff Buckley dans ses envolées et Josh Homme dans ses murmures. Ses mélodies portées par des guitares vintages revisitent le delta blues de Charley Patton, l’americana des 50’s-60’s et le rock plus actuel de Jack White.
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crédit photo : Dimitri Coste